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[Temps de lecture: 5 min]

En guise d’introduction, laissez-moi vous présenter cette expérience :

Qui : Deux groupes de personnes, ceux qui s’estiment chanceux, contre ceux qui s’estiment malchanceux.
Quoi : Ils ont eu pour tâche de compter le nombre de photos présentes dans un journal.

Résultats : Le groupe malchanceux a mis en moyenne 2 minutes pour venir à bout des 43 photos présentes dans le journal alors que le groupe chanceux lui n’a eu besoin que de quelques secondes !

Comment est-ce possible ?

Parce que sur la seconde page du journal il y avait un message qui s’étalait sur la moitié de la page et où l’on pouvait lire : arrêter de compter, il y a 43 photos dans le journal.

Histoire d’aller encore plus loin, un autre message était présent dans le journal, dans la même dimension que le premier, où l’on pouvait lire : « Arrêtez de compter, dites à l’expérimentateur que vous avez vu ce message et remportez 250 dollars »

Dans les 2 cas, contrairement aux personnes « chanceuses », les personnes « malchanceuses » avaient tendance à ne pas voir le message.

« Pourquoi les personnes chanceuses ont vu ces messages et pas les autres ? »

C’est ce qu’on va voir tout de suite dans cet article.

Pour rédiger cet article j’ai repris les recherches du Dr Richard Wiseman (2003) qui dans ses travaux en psychologie a décidé de s’intéresser à un sujet scientifiquement peu étudié la chance.

Le résultat de son étude est sans appel : les personnes « chanceuses » mettent en place, naturellement un certain nombre de comportements et ces comportements permettent d’être plus « chanceux ».

« Donc, si on apprend à se comporter comme une personne chanceuse, on aura plus de chance ? »

Exactement !

En étudiant les comportements et les façons de penser des personnes « chanceuses », le Dr Wiseman en a tiré 4 grands principes que l’on peut tous appliquer.

Principe 1 : Les personnes  « chanceuses » créent et remarquent les opportunités qui se présentent à elles et agissent !

C’est d’ailleurs cette capacité à être ouverte à de nouvelles opportunités et non seulement concentrer sur un objectif restreint qui a permis aux « chanceux » de voir le message dans l’expérience présenté en introduction.

Autres caractéristiques des personnes « chanceuses » : elles ont tendance à maintenir un réseau social important que le Dr Wiseman appelle « le réseau de la chance ».

Partant de l’idée que dans nos vies nous connaissons tous en moyenne 300 personnes par leur prénom (voir plus depuis la création de Facebook), chaque fois que nous allons parler à une nouvelle personne, grossièrement, nous élargissons notre réseau de 300 nouvelles personnes.
Si par exemple nous sommes à la recherche d’un nouveau travail, la personne que nous venons de rencontrer a possiblement dans son réseau quelqu’un qui pourrait nous aider.

Plus nous rencontrons de nouvelles personnes, plus les possibilités qu’une opportunité se présente seront grandes.

Les personnes « chanceuses » sont également plus ouvertes aux nouvelles expériences.

Encore une fois, cela leur permet de rencontrer plus de personnes, de sortir de la routine et d’avoir de nouvelles idées.

 

Principe 2 : Les personnes « chanceuses » ont tendance à prendre de bonnes décisions, car elles se font confiance.

En se faisant confiance lorsqu’il s’agit de prendre une décision importante et en créant des conditions favorables à la prise de décisions (méditation, revenir au problème plus tard dans la journée, se vider l’esprit et trouver un lieu au calme), les personnes « chanceuses » ont tendance à prendre plus de bonnes décisions que les personnes malchanceuses.

 

Principe 3 : Les personnes « chanceuses » sont optimistes ce qui les aide à accomplir leurs rêves et ambitions.

Les personnes « chanceuses » s’attendent à ce que leur chance continue dans le futur.

Elles ont tendance à essayer d’atteindre leurs objectifs même quand les chances de réussites sont minces et n’arrêtent pas au premier échec.

 

Principe 4 : Les personnes « chanceuses » sont capables de transformer leur malchance en chance.

En effet, les personnes « chanceuses » ont tendance à voir l’aspect positif de leur mésaventure, à considérer qu’un évènement malheureux se transformera à terme en quelque chose de positif.
Elles ne s’arrêtent pas sur leurs mésaventures et en tirent les leçons pour ne pas que ça se reproduise.

 

En résumé :

De par leurs actes et leurs façons de penser le monde qui les entoure, les personnes « chanceuses » entretiennent un environnement où des opportunités peuvent apparaître.

Plutôt optimiste elles vont saisir ses opportunités. Si ces dernières ne s’avèrent pas aussi bonnes que prévu, les personnes « chanceuses » auront tendance à voir le bon côté de la situation, tireront les leçons de cette expérience pour ne pas qu’elle se reproduise et garderont confiance en l’avenir.

 

S’estimer malchanceux n’est donc pas une fatalité, avec des changements aussi bien au niveau de notre pensée (notre façon d’appréhender le monde), ainsi que des changements au niveau de notre comportement (notre façon d’interagir avec le monde), chacun d’entre nous peut devenir « chanceux ».

 

Si vous avez des questions sur cet article ou simplement envie d’échanger n’hésitez pas à me contacter par mail ou sur Facebook.

Pour aller plus loin :

Le livre du Dr Richard Wiseman : Notre capital chance : Comment l’évaluer et le développer.